mardi 6 juin 2017

L'amant double, de François Ozon

Ozon fait son Cronenberg.
Je n'ai fait que penser à ce film où Jeremy Irons joue le rôle de deux frères jumeaux gynécologues qui partagent tout, même les conquêtes féminines, jusqu'à ce que l'un des deux tombe amoureux d'une fille et refuse la co-relation.
Chez Ozon, la gémellité est présentée en miroir, car l'héroïne semble chercher chez le psy dont elle tombe amoureuse, en lui inventant un frère jumeau, une solution à son propre problème d'identité, reliée à une anomalie de procréation gynéco (elle a absorbé le foetus de sa soeur pendant la grossesse, ça se peut, cela s'appelle la "gémellité parasite"...)
Tout est double et trouble dans cette histoire. Les flash-backs et les scènes rêvées ne facilitent pas le décryptage. De plus, les amants doubles sont tous les deux psychiatres de profession, et d'une certaine façon, cela complexifie le propos, en autorisant toutes les psycho-interprétations filmées. Il y a beaucoup de clins d'oeil aux références du cinéma, qui n'embarrassent pas la narration, je ne suis pas d'accord avec le critique du masque et la plume (Eric Neuhoff) qui s'en plaint (émission du 4 juin dernier).

Je dis qu'on peut aller voir cette étonnante curiosité, avec une magnifique Marine Vacth.






































Jeremy Renier en "Louis", l'amant carnassier, et Chloé, la femme qui se cherche (Marine Vacth)

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